Une des bêtes volées s’est égarée au bord de la rivière. Je l’ai rattrapée. Si j’étais arrivée à temps j’aurais pu la sauver. Ne suis
– je pas assez tourmentée. Pourquoi cela m’arrive t-il ? N’ai-je pas assez souffert pour ce que j’ai commis. J’irai a west hood demain la-bas on peut tous trouver et peut-être pourrais-je élucider cette affaire de voleur de bétail.
Le lendemain matin, sur un cheval que j’avais acheté, je partis sur le chemin qui menait à West Hood. Arrivée sur une colline, je regardai le paysage et vis la grande ville de ma destination. Quand je suis entré dans la ville, j’ai entendu un cri, un hurlement perçant et je me suis figé.
Encore sous le choc de ce que j’avais entendu, je décidai malgré tout de m’approcher à pas de loup. Le hurlement avait cessé. Je rentrai dans un saloon dont les portes avaient été fracturées. Un corps gisait là, abandonné, au milieu des débris de verre. La rage m’envahit. Le corps du barman, sans doute. Et le miroir explosé -sept ans de malheur pour l’assassin - portait des traces de balles.
La nausée me prit, il ressemblait à mon père. L’odeur de l’alcool frelaté m’envahit les narines, il me fallut sortir. M’épongeant le front en sueur je remarquais alors des gouttes de sang que le sable de la chaussée buvait avidemment. Je suivis alors la piste qui menait très probablement à l’auteur du crime. Elles menaient à une bouche d’égout. La plaque ne fut pas difficile à soulever. A l’entrée je remarquais un bout de tissu accroché à l’échelle, probablement arraché lors de la fuite du monstre. La tête me tournait et la soirée de la veille n’arrangeait pas les choses. Je repensais à ce début d’après-midi qui commençait si paisiblement, et pris mon courage à deux mains avant de descendre dans ce tunnel sombre et putride.
